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1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 12:35

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A terre, on tire à l’Université de Bamako !

Les tueurs du Rassemblement du Peuple togolais, Rpt, qui massacrent le peuple togolais pour lui imposer les résultats frauduleux après les élections peuvent désormais venir s’entraîner à l’Université de Bamako, un véritable champ de tir où les étudiants se servent de tous les types d’armes, armes blanches, fusils artisanaux, armes à feu, gaz lacrymogènes – qui sait s’ils n’ont même pas une centrale d’arme nucléaire, pour régler leurs problèmes.

Ce n’est un secret pour aucun Malien, l’élection du bureau de l’Association des Etudiants du Mali, AEM, est une véritable mascarade digne d’une élection présidentielle au Togo, au Zimbabwe, au Soudan, et dans les autres boucheries africaines. Des clans, comme des partis politiques, se forment et s’affrontent avec toute la violence digne des brutes de l’Afrique noire. On y a par le passé déploré des morts et des blessés. Des étudiants innocents tués par balles perdues ou tabassés pendant les affrontements entre les clans rivaux. Car l’enjeu est très important. Les élus présidant l’AEM jouissent, selon les dires de leurs collègues, de plusieurs privilèges : la réussite d’office en fin d’année, les rencontres avec les ministres, une forte médiatisation – donc les femmes,  la garantie de bénéficier d’une bourse d’études ou d’un emploi en fin de formation, et surtout la possibilité de se faire corrompre sur le dos des étudiants par les autorités maliennes. L’affaire est donc très juteuse et on y met les moyens nécessaires. Tous les moyens.

Pour respecter la tradition, les tueurs de l’AEM ont encore fait parler d’eux ce 30 août 2010 en blessant quatre malheureux. Le plus atteint est un juriste, professeur de droit de trente ans – qui exige l’anonymat, ayant eu le malheur de passer devant la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, Fseg, de l’Université de Bamako, au moment où une cinquantaine de balles – de petites boules empoisonnées, lancées par  un militant d’un des clans en guerre pour la présidence de l’AEM, un certain Hitler – le malabar serait connu et reconnu pour ses sauvageries, cherchaient quelqu’un à déchirer. La victime a ramassé une trentaine de balles dans la cuisse gauche, et une vingtaine dans le bras gauche, avant de s’affaisser sous la douleur dans son sang, et s’évanouir ensuite. Transporté d’urgence dans le centre de santé le plus proche, les médecins n’ont pu lui ôter qu’une dizaine de balles. Les autres ne pourront être ôtées qu’après des mois, avaient-ils affirmé. « J’ai eu énormément de chance, si je les avais reçues- les balles – dans le cœur, le ventre ou la tête, je ne serais peut-être plus de ce monde », avait affirmé la victime après les premiers soins.  

Son rétablissement total, selon les docteurs, doit prendre au moins une année. Un an de gâché donc pour ce professeur qui préparait activement la rentrée 2010-2011.

Les trois autres victimes, bien que moins gravement blessées, sont aussi dans de beaux draps, l’une s’étant retrouvée avec une mâchoire déchiquetée, la deuxième ayant reçu des balles dans la cuisse, et la troisième blessée au bras par une machette des belligérants.

Le 31 août 2010, l’Université était sous haute surveillance policière, les clans en guerre continuant de s’affronter par armes interposées dans l’enceinte de l’établissement.

Ce qui est marrant, révoltant dans cette histoire à rendre maboul, c’est que les autorités maliennes sont bel et bien conscientes de ce fléau sur le campus universitaire bamakois, comme c’est devenu une tradition qui se répète chaque année, qui fait des victimes chaque année, mais jusqu’ici rien n’a été fait pour poursuivre, arrêter – et tuer, c’est selon moi, ces gros délinquants drogués qui sèment la pagaille et l’insécurité dans un lieu où doit régner une sécurité totale. « La plupart de ces bandits sont des enfants, des frères, des protégés de militaires et de policiers, et ils sont toujours relâchés juste quelques jours après leur arrestation », affirme un ancien étudiant de l’Université. « Il ne sert à rien de chercher à les poursuivre, ce sera de l’argent et de l’énergie perdus pour rien, on ne les punira pas, l’Etat se trouve impuissant devant les étudiants, les gouvernants ont peur de se faire renverser, comme Moussa Traoré en 1991, sils osent s’attaquer à l’Association des étudiants », ajoute un autre étudiant. 

Dans quelques semaines, le Mali fêtera son cinquantenaire de l’Indépendance. La fête s’annonce très grandiose, à la hauteur des milliards qui ont coulé dans son organisation. Des inaugurations, des manifestations, des défilés... Fasse Dieu que lors de ces célébrations, aucune balle perdue des tireurs de l’Université n’aille transpercer en plein cœur un membre du gouvernement ou l’un des innombrables invités.

 

 

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