Agbéyomé humilié et autres bobards

Agbéyomé humilié et autres bobards

Agbéyomé humilié

Il y a au bled certains hommes politiques dont le minimum que le peuple togolais puisse leur demander est de se cacher et ne plus parler ni faire parler d’eux. Ces apostats croient que la dictature a fini par aveugler le peuple togolais, ce peuple connu par son intelligence hors pair. Hélas pour eux, même affamés, les Togolais demeurent ce qu’ils ont toujours été, des hommes dignes et fiers d’eux-mêmes, sachant reconnaître les vrais des faux, les anges des démons, prêts à donner de bonnes raclées à quiconque voudrait leur présenter des plats de couleuvres.

Je m’attendais à un fiasco d’Agbéyomé et son parti Obuts – qu’il pense à changer le nom de son parti s’il tient à continuer sa piteuse aventure, au lieu de ce soi-disant calembour ridicule - à l’élection présidentielle, mais pas à une telle humiliation de l’ex-directeur du Port autonome de Lomé et Premier ministre.

Ce fut avec des éclats de rire que j’ai accueilli la catastrophique performance d’Agbéyomé dans toutes les régions du Togo, du Sud au Nord, en passant par le centre. Le candidat d’Obuts a eu toutes les peines du monde à franchir le cap de la centaine de voix dans toutes les circonscriptions du Togo, totalisant à peine quatre-vingt voix quand les autres, les vrais candidats je veux dire, dépassaient largement cinquante mille voix.

Agbéyomé, connu au Togo depuis que les poules poussaient encore des dents, n’était même pas arrivé à battre Mme Adjamagbo, la candidate de la CDPA, une femme que les Togolais n’ont découverte que cette année !

Eh bien, c’est ce que ça donne quand on veut rouler les Togolais dans la poussière. Qui ne connaît Agbéyomé et son passé au Togo ? L’évocation du nom de la place Fréau Jardin fait immédiatement penser à cette boucherie qu’il a organisée un sombre jour, tuant de pauvres jeunes, juste pour nourrir la dictature sanguinaire de son maître Eyadema.

Il y a quelques jours, pendant la campagne électorale, il se définissait sur la chaîne Africable comme étant la passion de l’efficacité, le slogan du port autonome de Lomé, cette entreprise qu’il a passé des années et des années à piller pendant ses jours de gloire aux côtés du régime Eyadema. Qu’il aille mettre son efficacité au service des fantômes de tous ces Togolais tués par sa faute. Les Togolais vivants ne veulent et ne voudront jamais de lui. Ils l’ont tout simplement envoyé vadrouiller comme un porc sur les dépotoirs de Sokodé. Croit-il qu’il est si facile de commettre tous ces crimes sous le régime RPT juste pour se remplir les poches, claquer un beau matin la porte, Dieu seul sait pourquoi, raconter des niaiseries sur ce régime qui l’a façonné, et revenir quelques années après bluffer les Togolais juste en coiffant une casquette d’opposant ?

Véritable has been nostalgique voulant coûte que coûte jouer à la star, le voilà qui se joint à l’UFC pour brandir le spectre de la violence en contestant de la manière la plus vulgaire les résultats des élections. Après avoir fait tuer des jeunes sous le RPT, il vient maintenant, comme un pian, s’accrocher à l’opposition pour encore pousser des innocents sous la guillotine du RPT.

Il y a de ces hommes politiques togolais qui ne trouveront plus jamais grâce aux yeux du Togo, même s’ils s’en vont arracher toutes les dents au Loch Ness et venir les offrir aux Togolais pour leur montrer leur amour. Agbéyomé aurait dû tirer des leçons de la gifle foutue en pleine bouille à Edem Kodzo, son pair, lors des dernières présidentielles. Il aurait ainsi évité cette grande honte qu’il vient de subir et surtout économisé ces millions foutus en l’air pour les préparatifs de cette élection qui n’ont fait que lui révéler la haine que le peuple togolais nourrit envers lui.

Ah, j’oubliais, ces quelques millions ne valent rien devant les milliards qu’il a fêtés pendant ses jours de gloire ! Qui sait même si ce n’est pas le RPT qui a financé sa candidature ? Ces hommes sont capables de tout ! On ignore comment ils réagissent quand ils écoutent le mot Dieu. N’importe quoi, comme le disent les frères ivoiriens.

Jean-Pierre Fabre, seul face aux RePTiles

L’Union africaine, je ne sais sur quelles bases, vient de reconnaître la victoire de Faure Gnassingbé à l’issue du scrutin du 04 mars dernier, déclarant que l’élection a été crédible, transparente et sans violence.  Ah, l’Union africaine !

Du coup, c’est Faure Gnassingbé, l’heureux vainqueur, qui passe pour le bon élève, et son parti de RePTiles ne peut que faire la fête avec les deniers publics détournés.

Cependant, du côté opposé, l’atmosphère est plus morose que le matin où les Egyptiens de Pharaon se réveillèrent et virent leurs aînés morts, raides comme des troncs d’arbre. L’opposition togolaise est une fois de plus en deuil. La victoire lui est, une fois de plus, passée sous le nez ! Cette fois-ci, la coupe est encore plus amère pour le principal parti de l’opposition, l’UFC. Ses petits alliés traditionnels, le CAR et la CDPA ne sont plus avec elle. Le bélier noir du CAR préférant se cacher quelques jours comme une musaraigne pour digérer ce plat de couleuvres que lui  a présenté l’électorat togolais en le créditant de 3%, et la CDPA, pacifique comme toujours, trouvant mieux de féliciter le vainqueur proclamé par la CENI.

L’UFC orphelin de Gilchrist Olympio jouant à cache-cache avec son mal de dos, se retrouve donc seul devant les titans du RPT, n’ayant pour compagnon de malheur qu’un Agbéyomé qui se bat comme un diable dans un bénitier pour retrouver un brin d’amour dans le cœur des Togolais, et koffi Yamgnane qui se fait de plus en plus discret depuis la proclamation des résultats.

Jean-Pierre Fabre, candidat malheureux, est donc seul à revendiquer la victoire volée à l’UFC à travers des coups de gueule à peine audibles et des rassemblements de quelques militants de son parti très vite dispersés à coups de gaz lacrymogène. Le Mardi 09 mars, des documents et matériels auraient été même saisis par la police au siège de l’UFC et quelques membres de ce parti arrêtés.

Les images de la TV5 montrent un Jean-Pierre Fabre défiguré et perdu, ne sachant quoi faire seul devant cette armée de dinosaures. Tout est compliqué pour lui, et même ces jeunes que la langue mielleuse de son parti arrivait facilement à mettre dans la rue ne veulent plus se faire tuer pour rien, conscients que leurs protestations ne feront rien devant le RPT toujours au pouvoir et imperturbable. «  Bien fait pour lui, l’enfant qui veut toujours jouer avec les testicules de son père finit par devenir aveugle, croit-il qu’il peut réussir ce que moi-même je n’ai pas pu réussir ? », doit murmurer entre les dents Gilchrist.

Jean-Pierre Fabre, beau gosse sans produits ghanéens, pouvait bien réussir comme mannequin, défilant pour les plus grandes maisons de couture et de mode du monde. Qui diantre lui avait conseillé la politique… au Togo des Gnassingbé et du RPT ?

Le vieux bélier noir déchu !

Un bélier, c’est pas un animal très aimé avec ses vilaines cornes, surtout quand il est noir. Le comble, c’est quand le bélier, noir de surcroît, vieillit. Non seulement on ne l’aime plus, mais on le déteste, attendant avec impatience toutes les occasions pour se débarrasser de lui, en le vendant aux féticheurs pour des sacrifices à offrir aux légbas.

Eh bien, voilà la situation actuelle du bélier noir du bled. Après une vingtaine d’années de luttes sans fruits, le bélier noir togolais, qui n’est jamais arrivé à totalement se faire aimer par ses compatriotes, est maintenant en phase de déclin.

3% pour un homme qui depuis les années 90 était déjà dans le dédale de la politique au Togo, et qui y a laissé la plus grande partie de sa vie, c’est une très puissante gifle, et un sérieux signal. Que Me Yawovi Agboyibo pense à se retirer le plus vite possible de la vie politique togolaise avant que le pire ne lui arrive.

Qu’il n’oublie surtout pas que les maux de dos sont là au tournant pour donner un carton rouge à ceux qui ne savent pas s’éclipser quand il le faut.

La CDPA se respecte comme toujours

S’il y a un parti politique au Togo qui fait preuve de grandeur d’âme et de noblesse, c’est la CDPA du Professeur Léopold Gnininvi. Et si un jour l’idée de faire partie d’un parti politique me passe par la tête, je n’hésiterai pas à porter mon choix sur ce parti.

Le parti du Professeur Léopold Gnininvi a toujours fait preuve de bonne conduite, montrant dans toutes les circonstances son attachement aux idéaux de la paix et de la démocratie dans notre pays.

En 2003 et 2005, ce parti n’a pas hésité à céder ses militants à l’UFC pour affronter le Goliath RPT. Quoi de plus noble !

Monsieur Gnininvi n’a jamais fait preuve de réticence quand il faut s’asseoir et discuter avec le parti au pouvoir, même si certains citoyens bornés par les nuisibles dogmes de l’UFC y voient des coups bas et des actes de traîtrise.

La CDPA, comme cela se fait dans les grandes démocraties, n’a jamais manqué de présenter ses félicitations au vainqueur des urnes au lendemain des résultats, quand les idolâtres de l’UFC s’en vont se faire tuer, pour rien, dans les rues.

Encore une fois, le parti de l’honorable Prof Gnininvi a respecté la tradition. Il a présenté ses félicitations au vainqueur, Faure Gnassingbé.

Dommage que les Togolais n’ont jamais essayé de se libérer des envoûtements de l’UFC pour écouter ce parti !

Bravo à ce parti si organisé et félicitations à sa candidate.