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13 juillet 2010 2 13 /07 /juillet /2010 11:45

 

 

 

Agbéyomé pleurnichardise au lieu d’agir !

 

 

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Depuis la création de son parti Obuts depuis quelques semaines liquidé par Faure Gnassingbé qui y voyait une véritable épée de Damoclès au-dessus de sa tête suspendue, sa cuisante défaite à la présidentielle du 04 mars 2010 et son ralliement au Front Républicain pour l’Alternance et le Changement, Frac, la coalition qui conteste aujourd’hui vivement la mascarade électorale de la présidentielle passée et le régime illégitime de Faure Gnassingbé, Agbéyomé Kodzo, ex-ministre de l’Intérieur sous Gnassingbé Eyadema, ex-directeur du Port autonome de Lomé, ex-Goliath du clan RPT... qui n’est plus à présenter au Togo, a trouvé un dada, pondre, sous le titre de coordinateur national provisoire du Collectif pour la Vérité des Urnes, CVU, des articles extrêmement longs, redondants et finalement sans aucune utilité dans des journaux en ligne dont Togocity, un site particulièrement bien visité et par les Togolais vivant au pays et ceux de la diaspora.

Agbéyomé Kodzo, il faut le préciser, n’est plus à présenter aux Togolais et Togolaises. Tout le monde sait aujourd’hui la place qu’occupe ce monsieur dans le cœur du peuple togolais. Un boucher, bon, un ex-boucher, dévoué, avant le Grand Divorce, à la cause d’Eyadema et du RPT, dévoué donc à la cause de la dictature, dévoué à la cause du tripatouillage de la constitution togolaise, dévoué à la cause de ce qu’il appelle aujourd’hui les hold-up électoraux, dévoué à la cause du massacre du peuple togolais... Les crimes et bassesses que lui colle le peuple togolais, et qu’il n’a pas encore pu démentir, sont nombreux, très nombreux. Du gaspillage sans nom opéré au Port autonome de Lomé quand il y était le directeur, à la célébration de ses milliards, en passant par l’emprisonnement de Me Agboyibo, et surtout le massacre inoubliable de Fréau Jardin quand il était au ministère de l’Intérieur sous Eyadema.

Agbéyomé Kodzo a été, avant sa rupture avec le clan RPT, l’un des pires cauchemars du peuple togolais. A été ? Grrrr...

Mais le radicalisme aveugle dont a toujours fait preuve le principal parti de l’opposition togolaise l’Union des Forces de Changement, UFC, qui vient de montrer aux yeux de toute la Terre toute son incompétence et son incapacité à apporter une amélioration dans la vie politique togolaise, ne pouvant rien, mais alors rien arranger dans le chaos indescriptible dans lequel végète aujourd’hui le Togo, il est raisonnable, indispensable d’accueillir à bras ouverts tout Togolais ou Togolaise prenant la lourde responsabilité d’affronter et de combattre la gestion archaïque et barbare de la res publica devenue le seul programme politique de Faure Gnassingbé et de son clan du RPT complètement impuissants devant les assauts de leurs instincts de brutes mal domptées.

Agbéyomé Kodzo a un passé pourri, complètement pourri, mais pourquoi ne pas lui souhaiter la bienvenue si, en vrai citoyen ayant compris ses erreurs du passé, il se repent et prend la charge de conduire ce peuple aujourd’hui délaissé par son leader historique Gilchrist Olympio ?

Car, quoi que l’on dise, même dans sa plus profonde résignation, le Togo, le peuple togolais je veux dire, aura besoin, toujours besoin d’un parti politique au sein duquel se regrouper, un homme charismatique derrière lequel s’aligner pour résister, encore résister, toujours résister aux animosités de la dictature du RPT. Et si le salut n’a pas pu jaillir des bras de cet amas de chair, d’os, de sang et de malédiction qui s’est pendant des décennies fait appeler Gilchrist Olympio, en qui un peuple qui n’avait plus aucune force que de suivre, suivre et suivre, avait placé toute sa confiance et son espoir, qui peut aujourd’hui deviner de quel homme politique ils pourront venir, le salut et la libération du Togo ? 

Agbéyomé libérateur du peuple togolais ? Pas impossible, parbleu ! Pas plus impossible que Gilchrist Olympio délaissant le Togo après vingt ans d’hypocrisie pour aller renaître de ses vieux os dans le laboratoire magique de Lomé 2.

Mais comment veut-il libérer le Togo, Agbéyomé ? Par des articles sans importance, qui puent du début jusqu’à la fin la démagogie, et que personne à part le bas peuple, impuissant donc, qui n’a d’yeux que pour lire les injures grossières adressées à son président mal-aimé – sacré exutoire ! -, distribués partout sur la Toile.

Et pourtant, Kodzo Agbéyomé qui connaît très bien le RPT et tous ses contours sait pertinemment que cette méthode propre aux politiciens sans ressources et sans avenir, cette méthode poltronne et lâche dont ne doit se servir aucun leader politique sérieux, cette méthode qui ne peut même pas égratigner un régime aussi effronté que celui du RPT ne peut jamais aboutir à grand-chose. Rien donc, que ça signifie. Cette méthode qui consiste à abreuver Faure Gnassingbé et le RPT des plus grossières injures et diffamations que ne lisent même pas ces derniers n’aboutira à rien. Et Agbéyomé le sait très bien. Car il a déjà joué le rôle du vilain méchant loup que jouent aujourd’hui Faure Gnassingbé et sa jet-set, et n’a pas frémi devant les lamentations et les supplications des petits innocents agneaux qui le matraquaient dans la presse. Agbéyomé ne peut jamais affirmer que ce sont les reproches de ses adversaires dans les journaux qui l’ont fait quitter le clan RPT. Et il doit comprendre que ce n’est ni avec des injures, ni avec des discours démagogiques qu’il peut inquiéter le parti au pouvoir. Jouer au distributeur automatique d’injures dans les journaux en ligne, dix, cent, mille, un million de Togolais peuvent le faire. Bien le faire. Faire le petit innocent agneau que veut bouffer le méchant vilain loup du RPT, Gilchrist Olympio et son parti l’ont réussi durant deux fois dix années, et le résultat, tout le monde le connaît aujourd’hui. Un parti désespéré qui s’est essoufflé, impuissant, émietté, délaissé du peuple qui l’a pendant vingt ans hissé sur un sacro-saint piédestal.

La démagogie, ça ne marche que pour les hommes politiques que le peuple ne connaît pas, ou connaît très peu.  

Kodzo Agbéyomé doit comprendre que le peuple togolais n’a pas envie de l’écouter, encore moins le voir jouer au petit saint. Justement parce qu’il a montré pendant ses années au service du RPT que les petits saints, les enfants de coeur, ça ne sert que dans les cathédrales, et non sur une scène politique aussi cacophonique que celle du Togo. Si c’est son De Profundis qu’il veut publier, qu’il pense envoyer son texte à un éditeur en France au lieu de chercher à faire apitoyer des Togolais - qui font déjà trop pitié – sur son sort. Pleurnicher dans des articles sur la Toile comme un pauvre orphelin maltraité par une méchante marâtre ne colle pas du tout à l’homme d’action qu’il doit être aujourd’hui sur la scène politique togolaise.

Car, à voir de près, de très près, il représente un poids lourd, très lourd, qui peut sérieusement donner du fil à retordre au RPT. Il a beaucoup d’atouts à exploiter ne serait-ce que pour inquiéter un peu les apostats de Lomé 2. Son expérience passée dans la maffia du RPT, les coups les plus mortels venant toujours de l’intérieur. Il est, parmi tous les leaders politiques qui composent le Frac, celui qui peut réellement faire frémir Faure Gnassingbé et ses filous. Son poids sur le plan international, contrairement à Jean-Pierre Fabre dont l’influence ne dépasse pas ces quelques jeunes désoeuvrés de Lomé qu’il amène, en bon grand frère, en balade sur la plage de Lomé chaque samedi voir les petites filles se déhancher en maillots de bain. Le soutien massif d’une grande partie de la diaspora togolaise composée d’éminents intellectuels capables de parler et de se faire écouter, rassemblés dans le Collectif pour la Vérité des Urnes, CVU.

Agbéyomé Kodzo a tout aujourd’hui pour s’imposer. Corriger l’image de paria qui lui colle à la peau. Le peuple togolais peut lui pardonner. L’accepter. Il y a un grand vide, un très grand vide laissé par l’effondrement de l’UFC dont la reconstitution devient au jour le jour improbable, l’agonie du CAR, le quasi-déclin de la CDPA, qu’il peut rapidement combler avec des actions stratégiques, palpables, vérifiables. Ses décennies passées dans le monde politique doivent lui donner le bon réflexe. Rapidement. Qu’il passe donc à l’action. Faire le parcours contraire de celui de Gilchrist Olympio. Passer du pestiféré frère à l’idole de tout un peuple. Un peuple qui attend, encore et toujours un sauveur... Toujours.

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commentaires

A
<br /> Merci pour cet article très intelligent, David Kpelly. Mais n'oublie pas que Agbéyomé a toujours pleuré au togo. C'est pourquoi on l'appelle Aviyomé. Bien de choses à toi.<br /> <br /> <br />
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